UN SOCLE IDÉOLOGIQUE COMMUN. Drexler y décrit son parcours dancien serrurier des chemins de fer, inapte à servir sous les drapeaux, puis au chômage, qui sest transformé en nationaliste, farouchement antisémite. Un parcours auquel Hitler sidentifie et qui le pousse à adhérer au DAP. Mais dans Mein Kampf, il décrit Drexler comme un travailleur ordinaire, sans talent rhétorique, incapable dêtre un chef de parti. Neutre mais anti-nazi ce qui a permis à Schmidt dentendre et de connaitre toutes les décisions de Hitler alors quil s,enfoncait de plus en plus dans sa folie. Un récit impartial écrit avec humour Il est bien temps maintenant de gémir, ou de dénoncer les Russes comme le font tous ces anciens communistes qui ont séjourné quarante ans au Parti comme un cadavre dans leau, et qui, les cheveux blancs, des poches sous les yeux et la voix chevrotante, viennent nous chanter : mea culpa, mea culpa.. Et tous ces intellectuels juifs qui saperçoivent enfin que les véritables antisémites sont les gens dits de gauche, communistes ou pas.. Songez, Rouquet, que la dernière et gigantesque attaque frontale contre lempire totalitaire russe remonte au 22 juin 1941! Qui la lancée? Adolf Hitler! Et la Wehrmacht a campé à soixante-dix kilomètres de Moscou! Si ce jour-là, les Américains avaient donné un coup de main au führer allemand, la face du monde changeait et on nen serait pas aujourdhui à se lamenter sur le danger de la stratocratie soviétique! Ce sont là des choses bonnes à rappeler.. Les vrais antisémites sont à Moscou, il ny a quà voir les brimades et les humiliations que subissent les juifs en Union soviétique.. Vous ne pensez pas que la culture soit importante? Le maire sest excusé. Mais il est trop tard M. Harper sest emparé de cette insulte comme dun cadeau inespéré et il va brocarder partout que ses adversaires le traitent de nazi, quils nont aucun respect pour les souffrances des Juifs durant la Seconde guerre mondiale, que les vétérans ont combattu les nazis, etc. On connaît la cassette. Tous les étés, pendant vingt-six ans, il fut embauché par lagence de voyage Transocean Travel Service pour un tour dEurope où, faisant équipe avec un chauffeur, il devait veiller en permanence à ne pas perdre le moindre membre de sa cordée et leurs valises. Dur travail qui faisait aussi office de cure damaigrissement puisquil y laissait généralement une bonne dizaine de kilogrammes. Le tour dEurope plaisait beaucoup à mon père qui en maîtrisait toutes les ficelles, en particulier les adresses dhorlogers suisses, de parfumeurs parisiens, de verriers vénitiens laissant une commission au guide qui les recommandait. Bien sûr, dès quil pouvait disposer de quelques heures de liberté, il en profitait pour visiter sa vaste parenté ou les marchés aux puces. Il en rapportait parfois des merveilles. Une fois, ce fut un poste à transistors de la taille dun paquet de cigarettes, objet rare à lépoque et qui ma accompagné dans mes longues nuits à linternat du lycée de Metz. Une autre fois, et ce fut, sans aucun doute, plus pénible à porter, une énorme tête de Christ en bois massif. Une autre fois, et ce fut sans doute plus encombrant, une magnifique lance africaine avec de la peau de panthère certainement une tentative pour retrouver le décor du bureau de son père. La question se pose non seulement à propos de Pie XII, mais aussi à propos des gouvernements alliés. Pourquoi les alliés nont-ils pas bombardé Auschwitz? Le deuxième personnage le plus important de lhistoire nationale-selon la télévision allemande Groscurth utilisera toutes ses permissions pour multiplier les rencontres et encourager un coup dÉtat mais, nommé membre de lÉtat-major du général Paulus à Stalingrad, il sera capturé par les Russes le 2 février 1943 lors de la reddition allemande. Il mourra de la typhoïde dans un camp de prisonniers dès le 7 avril 1943. Sa veuve ne lapprendra quen 1946. Il a eu connaissance, par le canal de généraux allemands hostiles à Hitler, dinformations sur les projets et plans dattaques stratégiques, notamment sur linvasion du 10 mai 1940. Critique, moqueur et attendrissant, fort dun travail de recherche solidement référencé, Stéphane Stubbe nous présente lhomme derrière la personnalité publique. 4 Laprès-Vichy : son limogeage, son arrestation par les Allemands et son transfert en Allemagne. 21 Ibid, p 493. Gerhard Weinberg tient moins compte des hésitations de Hitler. Il assure quà partir
Dune part la prise de conscience tardive, à partir des années Violence de masse et Résistance-Réseau de recherche Cest aussi pour échapper aux Russes que, vers la même date, les grands-tantes de mon père, Elisa née en 1862 et Melitta née en 1875 Chales de Beaulieu ont pris la fuite vers louest. Elles vivaient encore en Prusse orientale, dans le domaine de Scherockopass où elles étaient nées. Mais Elisa, trop âgée, mourut dépuisement sur le bord de la route. Par contre, non loin de là, dans le domaine de Schildeck qui appartenait à Lisa Hardt une cousine de mon grand-père, son mari, le général Günther von Niebelschütz né en 1882, a cru bon de rester sur ses terres 800 hectares. Il a suffit, le 26 janvier, quun de ses fermiers lappelle Herr general pour quun officier russe labatte immédiatement, certain de débarrasser la planète dun hobereau prussien de la pire espèce. Guère plus chanceux, un autre vieil oncle, Martin Chales de Beaulieu dont nous avons parlé dans le chapitre consacré à la Grande Guerre, na pas voulu séloigner de la tombe de son épouse et il est mort des privations endurées dans sa maison de Silésie en 1945. Ibid, p 493. Gerhard Weinberg tient moins compte des hésitations de Hitler. Il assure quà partir du printemps 1939, le dictateur allemand était décidé à envahir la Pologne dès le premier moment favorable. Pour cela, il avait tout tenté pour éviter des négociations : Hitler était tellement déterminé à la guerre avec la Pologne quil avait donné instructions au début avril à ses diplomates de ne pas engager la moindre négociation avec Varsovie Op. Cit, p 579. Egalement pp. 638 et 639. Note pour Monsieur le Directeur des Renseignements Généraux. Paris, le 11 février 1941
Par Olivier Rajchman Le 09 septembre 2015 à 18h35 mis à jour 10 septembre 2015 à 11h25 Elle publiera son avant-dernier ouvrage de prophéties en 1954 ZAEPFFEL, Geneviève, Comment je vois lavenir du monde 1935-1959, Paris, Éditions Spiritualistes, 1954. Une volonté de réhabilitation Staline est de plus en plus omniprésent dans toute la vie de lURSS, mais le personnage est de moins en moins visible. Depuis que sa seconde femme sest suicidée en 1932, il semble avoir renoncé à un nouveau mariage et à une vie sociale classique. Il vit essentiellement entouré de ses très proches collaborateurs. Il faut attendre septembre 1952 pour que le vodj daigne organiser le XIXe Congrès du Parti. Il sest écoulé treize ans avant que se réalise un Congrès qui, jusquà la fin des années 1920, était annuel. Joseph Staline y fait une apparition courte où il annonce des réformes des institutions et accuse ses plus proches collaborateurs, comme Molotov, de connivence avec lennemi impérialiste. Quelques mois plus tard, la Pravda annonce un nouveau scandale : cest le complot dit des blouses blanches. Lappel à la vigilance bolchevique et aux délations prédit de nouvelles purges massives. La nouvelle cible de Staline est le cosmopolitisme, souvent synonyme de judéité. Nourrissant une paranoïa grandissante, Staline suit cette affaire de très près jusquau 5 mars 1953, jour où il meurt dune attaque cérébrale. Les funérailles de Staline sont grandioses, à la hauteur du culte de la personnalité cultivé de son vivant. Les communistes du monde entier manifestent pour lui rendre hommage. Pourtant, en quelques mois seulement, les portraits de Staline disparaissent progressivement des murs soviétiques. En 1956, fait un rapport secret sur les excès de lancien dirigeant lors du XXe Congrès du PCUS. Cest le début de la déstalinisation.